dimanche 2 mars 2014

19 Décembre - Las Torres, clou du spectacle

Départ tranquillement. Montée bien raide. Pour une fois, je suis devant. En fait étonnement, je suis plus rapide en montée.
Arrivée en haut essoufflée mais devant un paysage sublime digne d'un univers Tolkienesque.
Après une petite pause dans un refuge, on continue notre route en traversant une forêt, et sa fraîcheur me fait un bien fou.

Installons nous ici et devenons des elfes 






Et là, un nouveau cauchemar commence. LA MONTEE JUSQU'AUX TORRES. C'est une horreur. Si l'enfer existe, elle doit être l'épreuve finale.
Par moments je me sens comme Frodon agonisant sur la montagne du destin avec Sam (Loïc) pour m'encourager.
Arrivée en haut, je me demande si je n'ai pas les jambes cassées. N'importe quelle personne saine d'esprit me dirait que si j'avais les jambes cassées je serai probablement en train de me rouler par terre en hurlant, mais que voulez-vous, tout ça m'a détraqué le cerveau.

En tout cas, encore une fois, le paysage vaut le coup, ça se passe de mots.
On a un temps parfait, pas de vents, ce qui fait que cet endroit me paraît comme le plus apaisant, le plus calme que l'on puisse trouver au monde.



Le chemin du retour, je le fais encore une fois d'un façon tellement lente que je me demande parfois si je ne recule pas.
Mais alors quand j'arrive de nouveau à l'hôtel Las Torres, les 10 minutes qu'ils me restent jusqu'au camping... Mon dieu ces 10 minutes. Vous allez rire, assis bien confortablement derrière vos pcs comme vous l'êtes, dire que j'exagère, mais si je l'ai écrit dans mon carnet ce jour là, c'est ce que c'est vrai (j'avoue qu'à l'heure où j'écris ces lignes, les souvenirs de la douleur ne sont plus très vifs, et heureusement). Ces 10 minutes là furent les plus difficiles de ma vie. A ce moment là, naïve comme j'étais, je ne pensais pour rien un monde vivre une sensation bien pire un mois plus tard, mais j'y reviendrai

On prend le bus une heure plus tard pour retourner à Puerto Natales, et dans un élan de nostalgie, nous regardons une derrière fois le parc, mon enfer et mon paradis. Snif. 
Aucun doutes, j'y reviendrai.

A Puerto Natales, on marche péniblement et sous la pluie jusqu'à un restaurant où on mange une cazuela plus que médiocre, -mais ça fait toujours du bien de manger une soupe-, et on s'écroule enfin dans notre lit pour profiter d'une nuit DANS UN VRAI LIT (je vous raconte pas le pied).

Le lendemain, Loïc part très tôt le matin pour prendre son avion qui le ramène à Santiago, puis en France. C'est un peu triste de se quitter après une expérience pareille, mais il est un de ceux que je suis sûre de revoir au pays. 
RDV dans 5 mois Lolo :). 

*

Et en bonus exclusif, voici une photo d'un des panneaux qui m'a rendu folle pendant 4 jours.

RETOURNE EN ENFER, DEMON

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