lundi 24 mars 2014

12 Janvier - Trekking Los Huemules

Retour difficile puisque le sentier disparaît tous les deux mètres. J'écoute de la musique pour me donner du courage. Les Flaming Lips, REM, Sparklehorse, Radiohead, Divine Comedy et Pink Floyd rendent le moment plus épique que jamais.

Après avoir usé toute ma batterie, je continue à rester motivée (oui parce qu'on se perd encore plusieurs fois). C'est fou comme on pense beaucoup et  à toute allure quand on marche en trekking (enfin pour ma part c'est le cas). Je sais pas pourquoi, mais je n'arrête pas de penser en espagnol, et je dis ça pas faire mon intéressante, puisque ce n'est pas naturel du tout. Je veux dire c'est pas fluide, c'est juste que mon cerveau doit être trop oxygéné (hihi) et à force de parler toujours espagnol avec Peter, je traduis inconsciemment toutes mes pensées en espagnol, c'est assez insupportable parce que ça se résume seulement à ce que je connais. Donc ça limite mes pensées. Je pense pas que vous me compreniez, je vais passer pour une folle mais c'est mon psychologique qui bug à ce moment là et j'arrive pas à le contrôler, c'est assez énervant.


Ceci, avec du Starting to Fly, ou du Fearless est un moment tout à fait epicxtrordinaire.

Arrivés en bas une jolie surprise m'attends, puisqu'on doit une fois de plus traverser non pas une rivière, mais trois, et des bien plus épaisses et au courant violent. L'avantage, c'est qu'elles ne sortent pas d'un glacier. Le premier nous arrive jusque à la taille du coup on décide d'y aller sans enlever notre pantalon et nos chaussures. Quand c'est mon tour, je commence sérieusement à paniquer pour mon appareil, parce que le courant est tellement violent que j'ai du mal à tenir debout. Peter vient (pour la 564ème fois) m'aider à traverser, et malgré toutes nos fringues trempées et une légère crise de panique (pour la 278ème fois) pour ma part, nous nous en sortons sans trop de dégâts.

Je suis quand même épuisée. Je lutte pendant une demie heure jusqu'au bateau où on pourra prendre un bus pour rentrer. Je précise d'ailleurs que pour prendre le chemin qui y mène, il nous a fallu traversé un champ de boeufs, oui oui, un champ de boeufs (mélanie si tu me lis, spécial dédicace). Encore un petit coup de pression,  mais je commence à être habituée à force.

Au final on nous apprend que le bus ne passe que dans deux heures, et il n'y aucunes voitures pour faire du stop. On arrive à se motiver pour faire l'heure et demie restante qui mène à la grande route à pied, encore une fois en passant par un endroit où il y'a un vent énormissime. Je crois que c'est ce qu'il y'a de plus fatiguant en trekking. Marcher pendant une heure avec le vent dans la face, c'est extrêmement épuisant et énervant. J'avais juste envie de calme et de silence (et de manger une pizza).
On commence donc à parler bouffe avec Peter pan, ce qui n'aide pas trop.

Arrivés à la route, on décide de finir le reste en boîtant à pied (bah oui, après 10h de marche on est plus à une demie heure près).
Avec une jolie vue sur le Fitz Roy ceci dit (encore sous les nuages). Je m'occupe en chantant. Avec le bruit des voitures je peux crier, personne m'entend. Par contre les gens me regardent un peu bizarrement à travers leurs fenêtres.

Mais alors la pizza qu'on à mangé en arrivant. Cette pizza. Et cette bière. Oulalala je vous raconte pas le pied.
Puis la douche, et le lit chaud, oulalalalalalala.


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