dimanche 30 mars 2014

15 Janvier - Frontière Argentine-Chili

Je me réveille après cette nuit horrible, mais en étant un peu positive : Peter est un mec bien et honnête, il ne me laisserait jamais tomber du jour au lendemain et voyager toute seule. En deux mois ça à le temps de s'arranger.
Mais je suis énervée par son comportement et de faire des efforts dans le vide, du coup je décide de me comporter comme lui, très froidement.
Du coup il devient tout de suite plus affectueux, va comprendre.

On arrive même à rigoler peu après le lever, parce qu'il y'a un petit chat qui nous suit depuis une heure sans se fatiguer, et parce qu'on déjeune à côté d'un oiseau qui fait des bruits très étranges. Genre "poï poï poï" sans arrêt en bougeant dans tous les sens.

Dans la journée ça va un peu mieux. Je lui explique ma théorie des pokémon (j'en ai déjà parlé avant, quand je voyage je découvre des tas de nouveaux animaux étranges et j'ai l'impression d'évoluer dans différentes villes pokémon), et lui, enfin, il me comprend.

La marche est dure, mais avec de drum'n bass dans les oreilles, et à force de penser à la dispute d'hier, j'ai une rage assez énorme en moi, je pense à mon frère et à ma soeur et je me convainc moi-même que je vaux bien plus que ça, flûte alors.


Après être arrivés de nouveau au Chili, on décide de faire une pause allongés dans l'herbe, où Peter ne manque pas de féliciter ma vitesse. C'est là qu'on rencontre Roy, un australien qu'on avait vu faire la route (qu'on à fait en stop) à pied la veille. C'est un homme étonnant, d'environ 60 ans, petit, sec, maigre mais musclé. Il a l'habitude de marcher en fait. Il n'a pas de familles, pas d'amis non plus je crois, pas vraiment de maison mais il vadrouille à travers le monde.

Il nous raconte beaucoup de ses expériences étonnantes avec son accent canadien rigolo, et je suis très déçue de ne pas pouvoir trop communiquer avec lui (à ce moment là j'avais encore mon bloquage avec l'anglais).
Peter et lui parlent avec beaucoup d'enthousiaste sur la route, ils ont pas mal de points communs. Les deux sont très concernés par l'environnement et mange des trucs très bons pour la santé, mais qu'ont vraiment pas l'air bon pour le goût.

*oui parce qu'en plus je n'explique pas mais on va remonter la Carretera Austral chilienne et retourner en Argentine après



Roy et Peter marchant dans le vent, tel père et fils trekkeurs

Pete redevient très chaleureux avec moi. Je commence à croire que c'est le fait d'être tous les deux 24h sur 24 qui nous à fait craqué, ça fait du bien d'avoir une présence étrangère.

On arrive à la douane et au bord du lac avec Universal Traveler de Air dans les oreilles (pour ma part du moins), cette chanson m'a marqué autant que Ada. Je trouve que celle qui représente le mieux notre trip en Patagonie, du coup je suis toute nostalgique quand j'entends cette magnifique chanson.
En vrai je vous la conseille, elle est toute mignonne, planante et douce, on se sent comme enroulé dans du coton (métaphore de l'année).



En attendant le bateau on va visiter un camping et y prendre un goûter bien mérité, au chaud. Je me sens tellement bien dans la chaleur, je sais pas qui à inventé le froid mais c'est vraiment pas très très malin.

Un bébé chien trop doudou qui pleurait devant la porte. A partir de ce jour j'ai commencé à adorer les chiens, du coup P et moi on à décidé qu'on achèterait un puppy le jour on aura une son-mai.


Bon, après on prend le bateau, il bouge beaucoup, mais c'est fort joli. Et arrivés à terre on prend un bus pour Villa O'Higgins (qui roule à 90 km heures dans des virages au bord du vide, du coup je suis bien contente), on va a l'hostal, et on fait dodo, sereinements. Enfin.


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