lundi 3 mars 2014

25 Décembre - Isla Navarino, trekking Los Dientes



Je commence la journée de Noël par une dispute avec Peter. Pour une vague histoire de couteau de nutella mal essuyé. Bon, ça commence bien.

Du coup je décide de partir devant, plutôt énervée, et je marche vite pour perdre de vue assez rapidement le campement. Et là, BIM. Tempête de neige. Mais grosse tempête de neige hein, à un moment je suis obligée de m'arrêter parce que je ne vois plus rien.
Va savoir pourquoi, je commence à devenir parano, j'entends des bruits, j'ai l'impression qu'on me suit.
Explication? Les nuits en tente n'est pas des plus reposantes ni confortables, du coup je fais des cauchemars à chaque fois. La dure vie d'aventurier les amis.

J'attends les gars, qui, surpris par ma vitesse (la colère, sûrement), ont commencé à paniquer en pensant que je m'étais perdue. Vous allez peut-être trouver ça réducteur mais quand on connaît ma logique et mon sens de l'orientation, c'est tout à fait normal.

Heureusement qu'il y'a des tâches de peinture et des piles de cailloux sur la route, même si on s'est beaucoup perdus durant ce trek.

Juste quand ils arrivent, le panorama se dégage et nous offre une très jolie vue (en même temps je ne vois pas où je pourrais avoir une vue moche ici).


La dispute est déjà oubliée.


Les "dents" de Navarino, qui ont donné leur nom au lieu

La journée se déroule bien, même si c'est un peu plus dur qu'hier. Quand on arrive au Paso del Viento, je suis choquée : comme son nom l'indique, je n'ai jamais vu autant de vent de ma vie. Même avec mon sac de 10 kilos sur les épaules, je peine à marcher. Et je suis frigorifiée.


Un condor, le plus grand oiseau au monde

La pente est assez raide, ce qui commence à m'inquiéter. Je ne suis pas très à l'aise et j'ai envie de descendre, mais on se trompe de route: en gros au lieu de prendre un chemin tracé qui descend tranquillement sur la droite, on prend directement la pente (qui est super raide) comme si on glissait sur une dune de sable, sauf que c'est extrêmement haut et que ce sont des cailloux. Et les cailloux ça glisse. La peur me tétanise. Pour les gars c'est plutôt facile, mais je suis totalement terrifiée.
Peter m'aide en me tenant, et je finis la descente sur les fesses dans la neige (ça c'est rigolo). Quand les gars réalisent qu'ils se sont trompés de route, je soupire en me disant que ça ne m'arrivera plus jamais (hahaha, naïve que j'étais).




Quand on arrive au camping spot, au bord d'un lac où des castors ont élu domicile, il neige énormément, et le sol commence à se couvrir. Il fait vraiment froid et tout est très humide.

Sortir en pijama et en tongs est un vrai plaisir.


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