dimanche 22 juin 2014

23 Février - Dans la jungle

Aujourd'hui, on se lève et on décide d'aller à pied voir le Rio Manú, en espérant croiser des animaux sur la route (ce qui est très rare en hiver). On commence à marcher sur la route où les voitures - bien que très rares- peuvent encore circuler, donc rien de très dépaysant pour le moment, et il se met à pleuvoir. A fond, comme cette nuit. J'ai jamais vu ça de ma vie. En 30 secondes je suis absolument trempée malgré le parapluie, qu'on tente vainement de se partager. Du coup après une heure et quelques à marcher sur une route et sous la flotte, sans croiser personne ni quoique ce soit, on commence à désespérer.*
Et là, MIRACLE. Un 4x4 s'arrête devant nous, avec dedans... La dame qui se plaignait tout  le temps dans le minibus hier et qui me faisait peur.


Et bien il s'avère que c'est une dame très gentille. Ils sont 4: elle et son amie, deux péruviennes; plus un couple plus jeune (un espagnol et une péruvienne, sa filleule) qui s'occupent de la sauvegarde des espèces au Parc Manú. Ils nous proposent de nous amener jusqu'au Rio puis finalement de venir faire un tour de barque avec eux. En fait, les prix sont exorbitants: pour louer une barque pour une journée avec deux "conducteurs", le prix est d'à peu près 200 dollars. C'est hallucinant. Ca s'explique par le fait que ce sont des barques prévues pour une dizaine de personnes, ce qui revient normalement à une vingtaine de dollars par personne. Mais nous sommes dans la saison basse, et il n'y a aucun touristes. Au final la dame nous propose de payer la majorité et qu'on ne paye seulement qu'une petite partie. Sympa, non? Bon, elle à l'air très riche, mais proposer ça à des personnes que l'on connaît depuis une heure, c'est fou.

Nous voilà donc partis pour une journée avec ces gens sympathiques, qui connaissent bien l'endroit. C'est mieux, n'est-ce pas.


Après une petite heure de bateau sur le Rio (qu'est-ce que c'est agréableeeee), on s'arrête dans un miniscule village au bord de l'eau. Je ne pensais pas que c'était possible de vivre dans un endroit encore plus éloigné: pour aller dans le petit village d'où on vient, qui est déjà à 7h de route de Cusco, ils doivent prendre un bateau et ensuite marcher quelques heures. Ils n'arrêteront jamais de me surprendre.
En tout cas les habitants connaissent le couple et j'imagine que c'est une bonne chose, puisqu'ils sont adorables et nous montrent quelques petits trucs rigolos comme un boa qu'un jeune à récupéré souffrant dans la nature, et qu'il à soigné (!!!! normal), des fourmis de la taille de mon pouce et le type de liane d'où provient la drogue Ayahuasca.




Après ça on reprend le bateau et on va faire un tour de l'autre côté du Rio, où un type vraiment rigolo - qui s'improvise guide -est en train de construire un hostal touristique, situé juste à côté de thermes naturelles des plus plaisantes. Not bad.



On s'enfonce un peu plus dans la jungle (youpiiiiii) pour aller voir une cascade et un bassin d'eau, où j'espère me baigner. C'est magnifique. On entend énormément d'oiseaux et de singes, mais malheureusement il est impossible d'en voir.





TADAAAM. Allez, un souhait en plus réalisé durant le voyage.




Sur le chemin du retour on croise pas mal d'oiseaux extraordinaires, que mon 18-55 ne peux malheureusement pas photographier parce qu'ils sont trop loin. Je regrette de ne pas avoir pris mon objectif 75-300, parce qu'ils sont vraiment beaux. Il y'a plusieurs sortes de perroquets, des oiseaux très grands, roses, jaunes verts....

Arrivés à l'endroit d'où on à pris le bateau, on décide de manger tous ensemble dans un restaurant remplis de chats et chatons abandonnés (c'est adorable mais ça l'est pas trop non plus du coup) qui essaient de nous gratter de la nourriture. On mange une spécialité avec du riz et du poisson roulés dans une feuille. Aucune idée du nom, mais c'est un délice.
Bon, il faut tout de même que je parle d'un petit incident traumatisant qui m'est arrivé après le repas.
En gros, j'ai découvert avec dégoût que les chatons jouaient avec un scarabée qui faisait... Pratiquement leur taille. L'horreur. Quand il à vu que ça me faisait peur, l'espagnol à fait semblant de le prendre et de le mettre dans ma capuche. Bon, j'ai rigolé, évidemment un type que je connais à peine ne s'amuseraient pas à me foutre une chocotte pas possible juste pour amuser la galerie. MAIS SI. Cet abruti l'a bien mis dans ma capuche en faisant croire qu'il avait fait semblant (compliqué hein). Et le pire, c'est que je me suis rendue compte de ça dix minutes après, quand on à quitté le restaurant et que j'ai senti ce truc grimper sur mon pull. Mais quelle horreur en vrai. Est-ce que je vais jeter des serpents sur les ophiophobes! Ca n'a pas de sens.

Enfin bon, j'allais difficilement frapper quelqu'un qui m'a permis de passer une journée géniale gratuitement, et qui à fait office de guide par la même occasion, ce serait stupide. Mais il le méritait.
Et on à passé le chemin du retour dans le coffre avec Pete, à regarder les étoiles et écouter les bruits bizarres tout autour de nous. C'était un des meilleurs moments de mon séjour je crois. Enfin bon, être assis dans le coffre d'un jeep, dans la jungle, en t shirt, sans avoir froid, et en regardant les étoiles, avec les cris des grenouilles, singes et oiseaux en fond sonore, c'est une bonne définition du bonheur selon moi.

Petite anecdote rigolote (ou pas): le guide nous à dit que les indigènes vivaient très profondément enfoncés dans la forêt, à des dizaines kilomètres de là (c'est un parc gigantesque), et qu'il est donc presque impossible d'en voir sur le rivage. Et tant mieux: apparemment, quand ils voient des gens - comment dire... "modernes", ils leur tirent des flèches... Ambiance.
Et ce qui est fou c'est qu'on avait croisé un couple d'anglais la veille, qui nous avaient dit avoir aperçu un indigène de l'autre côté de la rive. C'est dangereux la jungle, madame.

*Si il y'a quelque chose que je dois retenir de mon voyage, c'est que même si la situation semble désespérée, il y'a TOUJOURS une solution. Toujours. On se disait souvent ça avec Peter: de toute façon, être désespéré était souvent un déclencheur de miracle.

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