dimanche 22 juin 2014

20 Février - Trekk jusqu'à Macchu Picchu

Ptit dej' avec vue sur Macchu Picchu, au calme
Et un milliard de moustiques en prime


Sur la route, je suis tombée sur un collectif de papillons anonymes en pleine réunion. En tout cas ils n'ont pas daigné bouger malgré ma présence. Les papillons péruviens sont badass.

Après deux heures de descente vers un paysage toujours plus beau, on rencontre un couple qui remonte avec leur cheval pour amener des provisions de l'autre côté de la montagne et en récupérer d'autre. Les pauvres. Ils doivent cette route tellement de fois, l'enfer.
Ils nous donnent des avocats gigantesques et d'autres fruits un peu bizarres mais très bon. Des tomates sucrées par exemple. Peter est fou de joie. Je comprends pas trop pourquoi la présence de fruits sauvages extrêmement gros le rendent heureux comme ça, mais c'est très bien.

Arrivés en bas on découvre une cascade absolument gigantesque et magnifique.


Puis on commence à longer le rail du train, trajet que toute personne fait pour accéder au Macchu Picchu et qui est absolument MAGIQUE.
On se sent vraiment dans la jungle, et la rivière qui y passe est extrêmement violente (ça se voit pas sur les photos, mais si tu sautes dans ces eaux là, je pense que tu as une espérance de vie d'environ 37 secondes).



Ce qui fait que j'ai été absolument tétanisée quand j'ai passé ce pont. En gros il y'a un chemin à gauche, mais au début je ne l'ai pas vu et j'ai cru qu'il fallait passer sur les rails, c'est à dire en équilibre sur les planches au dessus du vide à la Stand By Me. Bon, en fait non, mais la plaque de fer qui sert de chemin de substitution me paraissait bien fine pour pouvoir supporter des centaines de kilos pendant plusieurs années.


Le problème est qu'on à pris un peu de retard le matin, à attendre que le brouillard se lève pour admirer la vue des ruines: du coup la nuit tombe très rapidement, et très vite on se retrouve dans le noir le plus complet avec juste le bruit des animaux nocturnes et de la rivière (bruit énorme donc, on est obligés de crier pour s'entendre) pour nous accompagner. Sur la route on croise un groupe de jeunes qui ont l'air bien éméché, qui portent des petites enceintes avec de la musique techno et qui fument. Ils parlent anglais. Encore une fois, Pete, qui est devant moi, sympathise très vite avec eux. Va savoir pourquoi, mais ça m'énerve. Premièrement parce que je ne parle toujours pas très bien anglais, et Peter est toujours très sociable les gens qui parlent anglais tout en fuyant les latinos. Deuxièmement parce que je sais pas, ça va sûrement faire vieux-con ce que je vais dire, mais je trouve que faire la fête en trekking pour aller au Macchu Picchu, ça n'a pas de sens. Je le fais pour être en pleine nature, pas pour écouter de la techno en buvant de l'alcool. C'est un truc que je réserve aux moments où je suis en ville. Et ils ont probablement dû jeter leurs mégots par terre. Pas très respectueux de l'environnement.

[fin du discours rabat joie]

Et alors là, pendant qu'on avance, je repère qu'une des filles du groupe (ils sont une dizaine), à une peur panique des araignées.Vraiment. C'est à dire qu'elle se met à crier comme une folle toutes les deux minutes dès que quelque chose bouge sur le sol. Ce qui à le don de me mettre encore plus de mauvaise humeur. En plus je suis assez stressé parce qu'on doit parfois sauter par dessus des trous qui passent au dessus de la rivière, en étant seulement éclairé par quelques lumières de portable. Bref toutes les circonstances étaient là pour que je manque de faire une crise cardiaque au moment la folle aux araignées crie pour la 12ème fois, que j'inspecte le sol et que je vois... Une araignée de la taille d'une assiette. Réellement. Mon coeur s'est arrêté.

Mais en fait je suis stupide. Parce que c'était une feuille morte, que le vent avait fait atterir devant moi. Bon, à ma décharge j'étais dans un état de stress assez oppressant et je ne voyais rien. Peter s'est bien moqué de moi, en me disant qu'on trouve pas d'araignées de la taille d'une assiette au Pérou et d'ailleurs nulle part dans le monde. Tss. Il est naïf.

En tout cas tout cette histoire m'a définitivement convaincue de ne pas rester avec ce groupe. On est d'ailleurs arrivés a Aguas Calientes bien avant eux.

Aguas Calientes c'est la ville d'où partent les bus pour aller Macchu Picchu. C'est une ville sublime, d'autant plus qu'on y est arrivés de nuit, et moi j'avoue que: grandes montagnes qui entourent et dominent l'ensemble + rivière sauvage qui traverse la ville + lumères émergeant de plein de petits bars et restaus puisque c'est extrêmement touristique, ça me plaît bien.

Le soir on va dormir dans un hostal assez confortable, mais on se dispute pour je ne sais plus quelle raison. Du coup y'a pas trop d'ambiance. Et on doit se lever à 5h pour acheter les billets. Sympatoche.

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