La galère commence. De 8h à 15h, nous sommes sous la pluie, les nuages gris, la brume, entourés de maisons moches et PERSONNE NE DAIGNE NOUS PRENDRE.
On reprend après une petite pause dans un café moisi, déprimant au possible.
En fait on réalise qu'il n'y à que les travailleurs qui vont s'occuper des travaux quelques km plus loin qui font l'aller-retour. Après les avoir croisé 56 fois, on apprend à les reconnaître et on arrête de tendre le pouce en faisant un regard de chaton quand ils passent.
Je note d'ailleurs la petite anecdote qui m'à fait péter un câble. Ca faisait donc environ 8 HEURES qu'on faisait du stop (même dans mes rêves les plus fous, cette situation ne pouvait pas exister), et là on voit deux petites blondinettes se mettre à faire du stop un peu plus loin après nous. Bon, jusque là tout va bien. Sauf qu'au bout de 15 minutes une voiture passe devant nous, nous regarde bizarrement en ralentissant - espoir? -puis s'arrête un peu plus loin, à hauteur des filles, pour les prendre.
15 minutes.
Elles ont attendu 15 minutes, ça fait 8 heures qu'on attends sous la pluie.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
RAGE ET DESESPOIR
Conclusion : quand vous faites du stop, essayez de le faire avec une copine mignonne, mais pas avec un garçon. Et encore moins si c'est ton copain.
Pour nous récompenser de cette journée de mer...credi, on s'autorise donc à dormir dans un hostal (décrépi certes, mais nous avons un lit) pour la nuit. On se regarde des dizaines d'épisodes d'Adventure Time (série génialissime que je conseille trétré fortement), je suis devenu fan ce jour-là.
Ca me sort de la morosité ambiante de La Junta (ville maudite, au cas où vous l'auriez pas compris).
Il paraît qu'il y'a un bus qui passe demain, mais connaissant les compagnies de bus des petites villes et sachant qu'on ne peut pas réserver (nique la logique), on envisage de nous installer ici et de devoir y vivre pour toujours.
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