On recommence le stop pendant... 4h, ce qui me semble incroyablement long, n'ayant pas connaissance de ma journée du lendemain.
4h pendant lesquelles Peter m'explique les atrocités que les humains font aux animaux à travers le monde, histoires qui me traumatisent toujours quand j'y pense. Qu'on ne s'étonne pas après que je ne sois plus fan de viande, après avoir entendu Pete me répeter un milliard de fois toutes les conséquences de la dégustation d'un bon steak.
Alors oui je suis peut-être influençable mais à force d'entendre ça et de culpabiliser à chaque fois que je machouillais du boeuf, j'ai été un peu dégoutée.
4h que j'ai passé à faire sécher mes vêtements encore trempés de la veille (y'avait écrit interdit de laver ses vêtements dans la douche d'une façon très méchante dans le camping d'hier, du coup j'ai pas osé les mettre à sécher de façon évidente devant la fenêtre de la vieille madame pas contente). Et à mettre des culottes sur ma tête pour voir la réaction des gens en voiture. On s'amuse comme on peut. A faire des oeuvres d'art illuminati aussi.
Finalement au bout du point culminant de désesperance un gentil monsieur qui roule beaucoup trop vite à mis fin à nos souffrances en nous embarquant avec lui jusqu'à La Junta. Arrivés à La Junta (ville maudiiiiite), en longeant un magnifique endroit avec vue sur un glacier, et en priant tous les dieux possibles pour ne pas mourir (ce mec était vraiment fou: il roulait a 100 km sur des routes à graviers avec virages sans aucunes visibilités tous les 100 mètres, et quand je lui ai demandé si il avait déjà eu un accident il m'a dit "oh seulement 3"); nous nous préparons une petite ration de barres chocolatés et allons camper au bord d'un lac. Peter se baigne. Moi non, toujours pas.
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