dimanche 20 avril 2014

2 Février - La Quiaca

Ma nuit à été horrible. J'ai déliré totalement à cause de la fièvre, et j'ai eu l'impression que les lits à côtés de moi étaient les pages du livre que j'ai lu quelques jours avant (?? le cerveau...), et qu'un prêtre psychopathe allait venir m'embêter. Ce qui m'a fait demandé à Peter de venir dormir avec moi dans un lit une place, vers 5h du matin, pour éviter de mourir d'angoisse. PLUS JAMAIS je lis des thrillers comme ça avant d'aller en altitude, ça me déglingue le cerveau.

On décide donc de rester un jour de plus le temps que je me remette, et de toute façon, le temps est pourri et il pleut.
On passe donc notre journée dans un confort exceptionnel, allongés sur un canapé à regarder Le Hobbit (le 1 pour Peter), et Lone Ranger. Ca fait du bien.

1 Février - La Quiaca

On arrive à La Quiaca à 4h du mat. Je suis malade à en crever, morte de froid (mais POURQUOI?!), j'ai pas dormi de la nuit, et la ville est affreusement glauque, il n'y a même pas de lumières. On se retrouve au milieu de madames avec la tenue traditionnelle bolivienne qui "dorment" dans la "station de bus". Qui s'avère être en fait une pièce bondé de gens assis par terre.

Bref, pour moi hors de question de dormir dehors, surtout que ça fait très craignos, on se met donc à la recherche d'un hostal ouvert à cette heure ci. Ce qui ne semble pas exister.

On demande de l'aide à un taxi (oui, il y'en a quand même) qui nous emmène dans un des meilleurs hostals où il m'est été permis de dormir, mais ça, je ne le verrai que demain, parce qu'on s'effondre dans les lits et on s'endort (presque) direct, après avoir remercié 1000 fois le gérant qui accepte de nous héberger à cette heure tardive.

Je passe la journée suivante au lit, trop mal pour bouger. Les gérants sont adorables, me disent que ça doit être l'altitude. Ca me paraît étrange, mais en fait je découvre que La Quiaca est une ville qui se situe a 3400 mètres d'altitude, et que ma nuit en bus n'a définitivement pas été suffisante pour m'habituer à cette hauteur.
3400 mètres!!!!

En effet, ça change des 1100 mètres de la ville précedente. Voilà qui explique le froid, la maladie, et les mauvais rêves.

31 Janvier - Salta

Arrivés à Salta, on choisit un hostal avec piscine. Bah oui, il fait tellement chaud dans le nord de l'Argentine, on étouffe. Sur la route, un type de 50 ans me siffle. C'est bien la première fois que ça arrive quand je suis en présence de Peter, ça à le don de l'énerver. Moi ça me fait rire (je devais être incroyablement de bonne humeur, et c'est une preuve que le street harassment n'est pas un de mes inventions mais une pure vérité, BOUM).

Bref, en tout cas, la piscine, ça fait plaisir.




Ensuite on va se promener dans la ville, on prend un smoothie. Ici il n'y a aucuns touristes, du coup tout le monde nous dévisage, c'est assez gênant. Bon, c'est vrai que le teint vampirique de P et son accent saccadé digne de tout allemand/hollandais qui se respecte n'y sont pas pour rien.
On prend un funiculaire pour voir la ville d'en haut.






Arrivés à la station de bus pour réserver un billet quelques jours plus tard (le temps de visiter les environs), on apprend qu'une grève est prévue à partir de minuit, et qu'elle peut potentiellement durer 5 jours ou plus.
On s'empresse donc de prendre un billet pour la Quiaca, la frontière Bolivie-Argentine.

Tant pis pour les paysages nord-argentins, on préfère pas prendre le risque de rester bloqués ici une semaine.
On prend donc un bus de nuit, où j'ai l'occasion d'expérimenter un des pires nuits de ma vie, détrônant largement  ma nuit dans une cabane au parc las 7 tazas, quelques mois avant. 
En fait, il se trouve que pour une raison totalement inconnue au vu de la chaleur ici, je suis affreusement malade.


30 Janvier - Buenos Aires

On s'explique plus calmement (rapport à la dispute sur le féminisme).
Il se trouve qu'il est d'accord avec moi. Tiens donc. On évitera quand même une prochaine discussion sur le sujet, c'est très fatiguant de répéter toujours les mêmes choses à des gens qui veulent pas entendre ce genre de discours.

Nous prenons un bus pour la ville de Salta, dans le nord du Chili. Finalement, et à ma grande déception, on à décidé de zapper les chutes d'Iguaçu; notamment parce que c'est très cher, très touristique et qu'il nous reste qu'un mois pour visiter la Bolivie et le Pérou. Mais aussi parce qu'on à prévu d'aller faire un tour dans la jungle bolivienne ou ça ne manque pas de grosses cascades. Mais ça c'est ce que je pensais avant d'y être. Bref, j'y reviendrais.

Dans ce bus, je commence le thriller québecois Sur le seuil que j'ai trouvé dans un hostal, qui s'avère tellement bien -malgré son taux de prêtres psychopathes et d'hémoglobine élevé- que je le dévore en quelques heures de bus.
Je vous le conseille donc fortement, si vous n'êtes pas trop sensibles à la déprime et à la violence dans les bouquins (dixit l'hypersensible), il est génial et difficile à décrocher.
De toute façon je le ramène en France. Voilà; c'est dit.

29 Janvier - Buenos Aires

On décide d'aller à Tigre, une ville à côté de Buenos Aires.
On est un peu déçus, la ville est pas si jolie que ça, mais le tour en bateau est sympa.



Après de grosses galères pour prendre le bus (les chauffeurs argentins ils rigolent pas), on va faire un tour dans un quartier très connu, et pour le coup vachement joli de Buenos Aires : El Caminito.







Petite bière, posey

Le soir on va dans un autre restaurant merveilleux : Siga la vaca. En fait c'est un buffet. Tu payes 16 euros, ce qui est assez cher mais après tu es illimité en viande grillée (et toutes les sortes possibles), crudités, chips, et en plus, deux bouteilles au choix (de vin du coup; bah oui). 
UN DELICE.

On se dispute un peu en parlant de féminisme (étonnant non?). Mais dans l'ensemble, la soirée est agréable et on sort du restau pleins, dans tous les sens du terme.

lundi 14 avril 2014

28 Janvier - Buenos Aires

La journée, on la passe à faire du shopping, envoyer des mails, se disputer, manger des vrais croissants et des vrais pains au chocolat*, se reconcilier, parler de Greenpeace et se balader dans un charmant parc.



Photobombing de piaf



Le soir, on décide de manger au bar de l'hostal et on y rencontre une new-zealandaise fort sympathique, ce qui permet de me renseigner un peu sur le pays et de pratiquer mon anglishe.

Vers minuit, P me réveille tout foufou, il à une révélation: il veut travailler à Greenpeace.

Bon. Cool. A voir.

*première fois en 6 mois je tiens à préciser

27 Janvier - Buenos Aires

On arrive à 10h30 à Buenos Aires. La ville est magnifique, je suis déjà amoureuse avant d'avoir visité.

Notre hostal est génial, ça s'appelle Hotel Suite Florida pour ceux qui chercheraient un graaaaaaand hostal pas cher et dans le centre.
On visite Puerto Madero, puis le quartier Italia (si je ne m'abuse... ma mémoire m'échappe quelque peu) où il y'a plein de bars et de restaus sympas.








On fait 4 bars différents dans la journée. Le soir, on va au meilleur restaurant au monde (non je n'exagère pas), le Don Julio, connu pour sa viande délicieuse. Bon, d'accord, P est végétarien, mais on est à Buenos Aires, flûte.
Ce restaurant est tellement bon qu'on est obligés (oh zut alors) de boire un dernier verre dans un autre bar en attendant qu'une table se libère. Bon du coup je finis légèrement éméchée. Mais là n'est pas le sujet. Cette viande. CETTE VIANDE LES AMIS.

Vu la qualité médiocre de la viande chilienne, et les régimes végétariens imposés par P*, je crois que j'ai eu la meilleure préparation physique et psychologique possible pour apprécier cette viande. Ce fût donc, n'ayons pas peur des mots, la meilleure viande que je n'ai jamais dégusté de ma vie. Que dis-je, la meilleure nourriture que je n'ai jamais mangé.

Voilà, vous savez donc où allez mangez à Buenos Aires si vous êtes des purs carnivores : DON JULIO. Et n'oubliez pas de réserver. Ce serait bête de passer à côté du meilleur moment culinaire de votre vie. Je dis ça, je dis rien.


 *ceci est une blague, il cuisine très bien, avec son régime je mange mille fois mieux que normalement, n'allez point y trouver une excuse pour cracher une fois de plus sur les végétariens

26 Janvier - Bus

On prend un bus direction Buenos Aires. 
20h de route.

Vamos, wesh.

25 Janvier - Trekking à côté de Bariloche

Sacré nom d'une pipe en bois, j'ai 21 ans.
J'aime pas trop ça. Mais bon, c'est la vie hein.




La route de retour se fait normalement en 5h, on pense réussir à le faire en 3h, et ainsi profiter de l'après-midi à Bariloche pour se saoûler fêter dignement mon anniversaire.
Finalement, au bout de 2h, on est toujours loin de la moitié sur la carte.
Comme tous les derniers jours de trekking, je suis lassée et épuisée, mais on à la chance d'avoir un temps magnifique et des paysages magnifiques.
Et en plus on à croisé une famille de chevaux quoi.




Ohw bah un poney 

Quand on arrive enfin sur la route après un retour très dur (pour moi), on est pris directement (mais vraiment directement, j'ai du courir pour rejoindre P dans la caravane) par un couple d'allemands excessivement adorables. Bon, c'est encore P qui s'occupe de toute la discussion (mais si, rappelez vous, mon niveau d'anglais est toujours naze), mais on rigole bien, et ils nous déposent pile dans le centre. Trop de chance.

Du coup on passe la journée en ville à se gaver de chocolat, de cocktails, de vin, de bière, et à glandouiller dans un petit hostal bieng douillet.

Le soir on réalise un de mes rêves argentins les plus fous : manger une fondue de viande (mon plat préféré).
Je finis la soirée un peu triste, je ne comprends pas trop pourquoi.

Les anniversaires quoi.

jeudi 10 avril 2014

24 Janvier - Trekking à côté de Bariloche

Levés tranquille vers 10h. La guardaparque nous annonce que le trajet qu'on pensait faire en 8h se fait en fait en 12h. Fichtre.

On décide d'aller jusqu'au Refugio Frey (avec un F pour mes amis torres del painesien, je ne confonds pas), à 3h d'ici, puis on verra.



On fait une petite pause là-bas. Il y'a plein de gens, du soleil, des gens qui escaladent, et surtout, on à des tas de pâtisserie dans notre sac. On à pas mal d'avance, du coup on décide de continuer. Je suis pas top top motivée.




On escalade, on escalade, bien raide, puis on passe un col avec vue magnifique des deux côtés.







La descente est raide, je flippe, encore et toujours.
Peter est loin devant moi. A un moment, j'entends un bruit derrière moi, et je vois une pierre énorme (du style deux fois ma taille) qui se met à rouler à toute vitesse vers Peter, et qui le "frôle" de quelques mètres. Le bon coup de pression.

Ensuite on doit traverser une vallée.




On monte encore, c'est dur, j'ai l'impression que c'est une épreuve pour mes 21 ans. Parce que oui, j'ai 21 ans dans une petite heure (en France en tout cas).
Arrivés en haut, Peter est au paradis.
On descend, et une fois de plus, c'est super raide. Mes jambes me font souffrir. Mais je suis heureuse.

C'est un passage de 20 à 21 ans dont je me souviendrais.

On arrive au refuge, qui est très joli et juste à côté d'un lac.
Surprise : Pete m'à acheté une bouteille de vin pour mon anniversaire. Ce qui veut dire qu'il s'est trimballé une bouteille dans son sac pendant deux jours. Il est sacrément gentil le Peter.