mercredi 4 septembre 2013

20 Août - Valle de la Muerte / Valle de la Luna





Bon, alors cette journée à été très particulière parce qu'en moins de 10h, j'ai vécu l'enfer et le paradis (2nd degré, I haz it).
L'enfer parce qu'on a décidé de faire la Valle de la Luna et de la Muerte en vélo, et n'étant pas du tout sportive, et complètement flippée de ma race, j'ai du m'arrêter 1000 fois sur la route. Ou 2000. Je ne sais pas trop, j'étais plus occupée à essayer de survivre.
Le retour dans le noir total sur une route  relativement pas du tout lisse et plate (coucou la vie n'est un pas un kiwi) m'a achevé. Bon, et puis, hein, voilà, le boulet quoi. 

MAIS!

On a vu des paysages splendides, tellement splendides qu'ils m'ont fait oublié ma douleur, et un coucher de soleil sublime sur le haut de montagnes magnifiques (oh mon dieu JE VAIS COMMENCER A MANQUER D'ADJECTIFS c'est pour dire), bon là pour le coup, assise sur un bout de montagne en hauteur, seul avec le coucher de soleil en face et un silence de plomb, ça vaut bien tous les efforts du monde.

Mais cette journée a aussi été spéciale parce que je me suis rendu compte de quelque chose d'assez fou.
Si tu n'as pas envie de lire de la psychologie de comptoir gentil petit lecteur, tu peux t'arrêter tout de suite.

Disons que depuis toujours, en tout cas depuis que une certaine conscience des choses, je me suis répète que le "but", j'insiste sur les guillemets, de la vie est de voyager au maximum, faire le tour du monde, vivre tout nu dans la forêt amazonienne et coudre des robes en peau de yéti, mais petit à petit je réalise que POINT DU TOUT.
Sérieusement. Je dis ça pour moi mais je peux clairement pas dire que j'ai vécu LE bonheur intense en faisant un trekking ou j'en sais rien, en escaladant une falaise (bozour l'image super cliché). Non mais réellement. Pas du tout. Bon, il ne faut pas non plus oublier que j'ai un brouhaha mental assez lourd à porter et que je vois toujours le verre à moitié vide mais bon, tout ce que je me dis dans ces moment là c'est : mon dieu, là, maintenant, j'aimerais tellement être dans une maison à écouter de la musique avec des amis en buvant une bière, et pas ici à suer et à galérer à mort. Aaaaaah, typiquement un discours de madame jamais contente!

On a toujours une vision totalement différente d'un point de vue extérieure. Je pense que quand je publie mes photos sur facebook, les gens peuvent voir mon voyage comme UN TRUC DE OUF MALADE (promis, un jour j'arrêterai d'utiliser cette expression) l'aventure et tout youplaboum, bon en tout cas c'est le genre de choses auxquelles moi je pensais, en voyant mes amis road tripiens publier des tofos de leur voyage-bonheur-roadtrip-laviec'esttroproots.
Maintenant que je suis dedans, même si je suis totalement consciente de ma chance et extrêmement heureuse, j'ai quand même eu des grosses désillusions et des coups de bad. Et ça, c'est uniquement lié au mental, mais j'me soigne (en train de lire Le Guerrier Pacifique, sisi, merci Lilax).
Par contre au contraire je suis partie de France en me disant que je ne me ferais pas forcément d'amis, enfin de vrais amis je veux dire, et que le plus important serait de voir des endroits magnifiques pouet pouet pouet: je me suis totalement trompée. Je rencontre des gens géniaux tous les jours, je passe des soirées extras, je comprends maintenant le vrai intérêt du voyage.

Donc en conclusion, une désillusion pour un truc super positif au final : je n'ai pas forcément besoin de voyager pour chercher un bonheur que je peux avoir ici et maintenant, poil au dent.
Même si évidemment je continuerai de voyager, parce que bon, hein, c'est pas à Saint-Alban que je verrai des crocrodiles, et ça me plaît bien en plus. MAIS ce n'est plus une finalité pour moi.
Je me comprends, et c'est le principal, n'est-ce pas?
Une petite morale à la Into the Wild ça fait du bien de temps en temps lolilol
La psycho de comptoir est terminée pour aujourd'hui, mes pensées rendent vraiment nazes sur papier, et ça rime tout ça c'est pas chouette?

1 commentaire:

  1. Certes, mais quand tu voyages, tu ouvres tes yeux et ta tête différemment. Le type qui en temps normal t'aurait parlé dans un bar et que tu aurais envoyé ballader, là, tu vas discuter avec lui et vous allez vous raconter vos histoires, découvrir des cultures différentes. Quand tu voyages, le plus important, c'est pas forcément le voyage en lui-même mais l'état d'esprit dans lequel ça te met (et suivant les gens, ça les met dans un bon ou un mauvais état d'esprit).
    'fin moi, c'que j'en dis...
    Et pour la photo, c'est pareil: il y a des personnes qui savent s'émerveiller de ce qu'ils voient autour d'eux tous les jours, d'autres qui ont besoin d'être dans un contexte différent pour prendre de belles photos. C'est la différence entre un Doisneau et un Steve McCurry.
    Reste que les paysages que tu as vus, c'est pas tous les jours (ni même tous les ans) que tu vas en voir d'aussi jolis...

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