dimanche 13 octobre 2013

10 Octobre - La frontière Chili-Argentine, porte de l'enfer








Je fais cet article avec quelques jours de retard mais qu'importe.

Donc le week end dernier je suis partie à la frontière Chili-Argentine avec Peter, pour qu'il renouvelle son visa.

11H : Au début, tout allait bien, nous sommes arrivés dans la matinée dans une petite ville très mignonne, Los Andes, et j'ai appris quelques rudiments du langage hollandais (très très utile) en attendant le bus qui nous emmènerait à la frontière.

15h: Dans le bus j'ai sérieusement regretté de ne pas avoir pris mon appareil avec moi -et oui, toujours la frousse de me faire voler-, parce que la traversée de la Cordillère des Andes (ou du moins une partie) était sublimissime.
Vraiment. Impressionnant, c'est le mot, puisqu'on était sur des toutes pitites routes au bord du vide, avec la neige qui devenait de plus en plus importante à mesure de l'avancée.

16H: Bref nous voilà arrivée à la frontière; qui déjà, vue du bus, paraît aussi accueillante qu'un motel en Corée du Nord, et surprise: le chauffeur du bus refuse de nous emmener en Argentine. J'imagine qu'on avait des têtes de dealers de drogues.
Tout ça pour monter dans un autre bus directement après, qui nous a fait faire le trajet gratuitement (seems legit), parce que OUI, les deux frontière sont à une demi heure l'une de l'autre.

17h : Arrivés la bas on fait toute la paperasse, et au moment de repartir SURPRISE bis, aucun bus ne passent après 14h.
Désespérés de devoir passer une nuit dans le trou du cul du monde, qui est habité par 20 personnes à tout casser, on a finalement réussi à être pris en auto stop par un gentil camionneur argentin, qui s'est mis à critiquer allègrement les chiliens durant tout le trajet. Comprenant 1 mot sur 10 avec son accent super fort, on s'est contenté de quelques : "ah?" "ok" "si" "hahaha" histoire de meubler la conversation.
Arrivés de nouveau à la frontière chilienne, le camionneur nous assura qu'il nous attendrait le temps que Peter aille finir sa paperasse, mais... quelques minutes plus tard, plus de camion. Bon.
Enfin, au moment où ce fuckin fichu visa était enfin fait, et où on allait sortir de cette frontière du démon pour refaire du stop dans la neige, dans la bonne humeur générale, un type qui me voit commencer a sortir me dit : "mais toi tu n'as aucun papier me prouvant que tu n'es pas allé en argentine, je peux pas te laisser rentrer dans le pays".
Bon, je passe sur la crise d'hystérie que j'ai faite, au final un bon samaritain qui avait décidé de nous prendre sous son aile à dit aux mecs de nous lâcher les pompes, et à même demandé à un gentil camionneur de nous prendre une fois de plus.
DIEU TE BENISSE O TOI SEUL PERSONNE AIMABLE DE LA FRONTIERE CHILIENNE.

19H: Ce souk* passé, nous fûmes donc en route vers Los Andes, pour prendre un bus qui nous ramènerait à Santiago, au côté d'un camioneur chilien; qui s'est aussi mis à critiquer tout ce qui vivait de l'autre côté de la frontière. Une fois de plus nous avons ressorti les bons vieux "hahaha" "ah ok" et "si".
Mais ne soyons pas mauvaises langues, ils sont gentils de nous prendre. Merci à vous gentils camionneurs qui vous aimez pas entre vous.
Bon après, encore un problème, c'est que les 60 km de trajets, on a les a fait en 2h30. Anecdote assez rigolote, on est passés trois fois devant des panneaux : LOS ANDES > 34 km, à 20 minutes d'intervalles. Seems legit.

21H45: Nous voilà donc arrivés à Los Andes par un hasard extraordinaire (finalement on est pas si malchanceux que ça je trouve) que j'ai la flemme d'expliquer, mais sur place... PLUS DE BUS après 21h30 (noooooon?) et il paraissait impossible de faire du stop selon la populâsse.
Après bien des énervements; après avoir insulté tout ce qui existe sur terre sauf nous même et un tour au fast food du coin, nous décidâmes de chercher une auberge de jeunesse pour y passer la nuit. Mais surprise encore une fois, les hôtels baratos ici, CA N'EXISTE PAS.

On a donc fini à minuit, hagards, tremblants de haine pour cette ville où tous les gens nous disent des choses fausses pour le principe de nous aider ("siiiiii, hay muchos hostales baratos por aya") (ça part d'un bon sentiment, je vous l'accorde) dans un hôtel relativement cher mais aussi relativement confortable, pour enfin pouvoir dormir et se remettre de cette journée d'enfer. Mais qui au final était pas mal épique. Au moins on s'en souviendra.

Morale de cette histoire: faites vos visas avant d'aller à l'étranger, ça évite bien des désagréments.

*Je fais vraiment des efforts pour éviter les mots du style bordel ou merdier qui conviendrait tellement bien à la situation, rien que pour toi manman, mais ça devient difficile...

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