dimanche 11 mai 2014

7 Février - Salar d'Uyuni (MY DREAM COME TRUE)

Levés à 4h, je n'ai pas vraiment dormi.
Sur la route, la musique bolivienne commerciale reprend, j'imagine en silence le bonheur que ce serait de mettre un petit Shine On You Crazy Diamonds comme fond sonore pour cette balade nocturne au Salar d'Uyuni. *
Tu me diras, pour conduire à 4h du matin, je ne sais pas si Pink Floyd est très efficace pour rester éveillé.

(Pour rigoler un coup je vous met les paroles du refrain d'une formidable chanson, habilement traduite par mes soins, qui m'a fait réalisé un splendide facepalm:

Tus hermanos no me gustan         Tes frères ne m'aiment pas
Tus padres me desprecian         Tes parents me méprisent
Una cerveza quiero tomar            J'ai envie de boire une bière)

Bref, arrivés au Salar, c'est magique. Il fait nuit noire, le ciel étoilé se reflète sur l'eau qui stagne sur le désert de sel, on à l'impression de rouler sur un lac. C'est sublime. Émerveillée n'est pas un mot assez fort. On s'arrête pour admirer le lever du soleil.


Le guide nous explique qu'il y'a trop d'eau pour pouvoir sortir de la voiture. Je tente quand même (non mais), et il s'avère qu'on peut très bien marcher en fait.
Et là, moment magique : le lever du soleil.










Je sors mon appareil, et je vis une véritable extase photographique puisque, rappelons-le pour la 67ème fois, j'ai toujours rêvé de faire des photos du lever de soleil au Salar d'Uyuni.
Val et Peter sont mes modèles, Park est dans la voiture, malade. Décidement.
Le guide, lui, dort. Je me fais la reflexion assez étrange que le guide, qui voit le salar toutes les semaines, doit être sacrément lassé. C'est triste quand même.

Après avoir pris quelques 300 photos, on se dirige vers une partie plus sèche du salar où on prend un petit déjeuner dans le froid, mais surtout dans l'émerveillement le plus total, puis on prend les photos typiques du Salar, en jouant avec les perspectives et l'horizon.






On retourne ensuite au Salar flottant et là, vision de paradis. C'est encore mieux qu'avec le lever du soleil.
C'est tout simplement comme si on marchait sur le ciel.






J'aimerais rester ici des heures, mais tout le monde n'est pas de mon avis. C'est pas grave, cette expérience aura été tout simplement parfaite, le tour aussi, puisqu'on aura eu un temps parfait non-stop, une bonne ambiance entre nous et un guide super sympa.

A la fin de la journée, tout le monde se dit aurevoir (si tu veux venir visiter la Bretagne cher Valentin, tu es le bienvenu!), et on prend différents bus, le notre direction Sucre. En fait, c'est un taxi, et ça rend le trajet horriblement long et désagréable, puisqu'ils passent encore du bruit de la musique bolivienne et qu'on à le droit à une panne sur la route.

En bref, si vous allez en Bolivie, privilégiez les bus: il y fait un peu plus froid, mais on y est épargné de la bouse musicale et du confort relatif d'être serré contre 4 personnes.

Arrivés à Sucre, on en croit pas nos yeux: c'est une ville époustouflante. En fait c'est la plus riche du pays, donc elle est très jolie. C'est assez étonnant de se balader entre les maisons bien bourgeoises dans certains quartier, en sachant qu'on est en Bolivie. Mais le centre est vraiment beau. Ca vaut le détour.
Et j'en profite pour rappeler aux 70% des gens qui pensant que la capitale de la Bolivie est La Paz, et bien NON, c'est Sucre (prononcé Soucré), cette petite ville toute choupinette.

*"mais vas-tu arrêter de te plaindre bougresse, tu as eu l'occasion de voir le salar, on s'en fiche de la musique", s'écrièrent elleux, outré-es.

6 Février - Tour

Il à plu des cordes toute la nuit, mais malgré ça, on se lève avec un temps parfait. Je remercie mon dieu imaginaire de m'avoir accorder du beau temps pour ce tour que j'attends depuis que j'ai l'âge de faire mes lacets.

On commence par aller voir des roches aux formes très bizarres, et à les escalader comme des enfants.







Ensuite on va voir la Laguna Negra, petit lac caché que je déclare désormais endroit le plus paisible au monde. Ici, les canards sont rois et le silence est seulement perturbés par quelques volée d'ailes dans l'eau.
Je crois que si j'avais ce lieu à côté de chez moi j'y irais tous les jours pour y faire une sieste. Ou réviser. Ou lire. Enfin vous voyez quoi.



Après manger, on va voir un grand canyon et sa rivière en forme de serpent. C'est vraiment magnifique et impressionnant, mais ça ne rien du tout en photo.


tss tss fait la rivière

On voyage enfin quelques heures direction Uyuni, avec de la musique bolivienne commerciale (de la chicha qu'ils appellent) à fond les ballons. Je crois que le guide à fait semblant d'oublier de nous demander de mettre notre musique pour pouvoir mettre la sienne.

*

Je peux donc définitivement affirmer que la musique commerciale bolivienne est la pire que vous n'aurez jamais entendu de votre vie. Oui. La pire. Oubliez le emo-rnb, oubliez la drumstep, voilà la CHICHA, cette affreuse conspiration pour détruire toute décence musicale.


Alors oui, vous allez me dire : oh mais tu exagères, c'est sympa, c'est exotique.

Mais allez-y, mettez vous une petite playlist de 4h et on en reparle après.
Entre les gars qui chantent comme des filles des paroles sexistes à souhait, les voix de fond qui crient "BOLIVIAAA, ARGENTINAAA, CHILEEE" (bon imaginez juste une seconde un chanteur français crier : ESPAGNEE, ALLEMAAAGNE, ANGLETERRE, dans sa chanson ça sonnerait un peu complètement comme un énorme bide), plus les distos surutilisés, ça donne une vraie déchetterie musicale.

Toujours pas convaincu-es?


Allez, une dernière pour la route.

Celle-là c'est la moins pire

Voilà pour l'interlude musicale. De rien.

*

En fin de journée, on va visiter le cimetière de trains. Je suis un peu déçue, je pensais que le cimetière se trouvait au milieu d'un désert de sel, mais il est juste à côté de la ville, et extrêmement crade (puisque j'imagine que c'est un bon endroit pour se réunir entre jeunes. Je ne les blâme pas, c'est quand même la classe.).



Arrivés à l'hostal, je suis affreusement malade : génial la veille d'aller visiter le salar d'Uyuni.
Je maudis la nourriture bolivienne*. Il se met à pleuvoir de nouveau, avec un petit orage par dessus tout.
Fichtre; on va peut-être avoir du mauvais temps pour un des jours les plus attendus de toute ma vie.

En me couchant je vis le pire mal de ventre de toute ma vie. Vraiment. Normalement un mal de ventre ça dure une heure grand max, en tout cas la douleur intense.
Non. La ça à duré 3h. Non-stop. Avec l'impossibilité de bouger. Je ne pensais pas souffrir autant un jour.
Une petite nuit folichonne donc.

*ceci est un message du comité contre les clichés: non la Bolivie n'est pas un pays uniquement composé de femmes désagréables qui écoutent de la chicha en mangeant des légumes pas frais : c'est aussi un pays plus que magnifique, où les gens sont très gentils et aidants et où tu peux manger pour 1 euro, alors bon hein, faudrait voir à pas trop exagérer.

5 Février - Tour

On part dans la matinée pour aller voir des lacs et des flamants roses. Chouette alors. Notre guide est super sympa.
Je suis extrêmement frustrée de pas avoir mon objectif 75-300, qui me permettrait de zoomer loin pour avoir de belles photos de ces gracieux oiseaux que sont les flamants. Avec son bridge, Peter fait de meilleures photos. Grr.
En allant voir la Laguna Verde, on passe par le Désert de Dali: c'est une vraie merveille, je me sens comme dans un de ses tableaux.




Laguna Verde, que je renommerai "le lac venteux pas si vert que ça quand même

coucou

Le désert de Dali

Avant de manger; on fait une petite pause bien agréable dans les eaux thermales. La vue est magnifique.

pépouze


Après manger, on va visiter les geisers. Mais je suis un peu déçue, ceux de San Pedro d'Atacama étaient bien plus impressionnants.

 
On se rend compte qu'on à eu de la chance au niveau du temps: il fait très beau.
Dernier arrêt : la Laguna Colorada, qui m'a laissé bouche bée.





Peter est très malade, je commence à l'être aussi. Décidément, la Bolivie ça nous réussit pas. Ca s'arrange dans la soirée. Les boliviennes de l'hostal sont extrêmement agréables et souriantes*, comme toutes celles que j'ai rencontré en fait.

*ironie quand tu me tiens

Pour l'altitude, j'ai testé les feuilles de coca à laisser macérer dans sa bouche: c'est franchement dégueulasse.

4 Février - Tour

Levés à 6h, on est partis pour un tour de 4 jours jusqu'au Salar d'Uyuni dans un 4x4, en compagnie d'un coréen, d'un français, du guide et de la cuisinière.
Après une heure de trajet, les paysages sont déjà fabuleux. Le guide nous propose de mettre notre propre musique dans la voiture. Vous n'imaginez pas ma joie, décuplée d'ailleurs quand, après quelques morceaux assez passe-partout, Valentin le french me dit : t'aurais pas du Pink Floyd ou des Doors?
Oh, je sens que je vais aimer ce voyage.

Park, le coréen, est extrêmement spécial. Quand il rit, il hurle pendant plusieurs minutes, même quand c'est pas drôle. Du coup c'est quand même rigolo.




 Une espèce de lapin fort choupipou

4855 m d'altitude : pauvres poumons

Cette journée là, on aura vu des canyons, des lamas, des dunes, des lamas, des ruines et des lamas.
Le soir on dort dans un hostal à 4000 mètres d'altitude, très agréable malgré la pauvreté du lieu.

3 Février - La Quiaca

On passe la frontière très tranquillement, entourés de bolivien-nes. La différence entre les deux pays est impressionnante. Tu sors de La Quiaca argentine, qui est quand même relativement ordonné, et tu fais 3 pas pour arriver à la Villazon bolivienne dans un bordel pas possible. Mais surtout, c'est tellemeeent moins cher.
On prend un taxi pour Tupiza qui part directement. On trouve un hostal cool qui nous propose directement un tour pour le Salar (d'Uyuni) pour le lendemain en compagnie d'un french et d'un coréen, ce qu'on accepte avec enthousiasme, et on va visiter une feria ou on achète quelques fruits secs mais pas de produits frais, de peur d'être malades.
On va dans un petit restau sympa juste après. Je ne m'explique pas pourquoi, mais je me sens vraiment mal.



Après une petite sieste qui fait du bien, on décide d'aller se promener sur une colline à l'extérieur de la ville.
Chaque pas est exténuant à cause de l'altitude. Je me demande ce que ça rendrait si je fumais toujours (ça fait deux mois que j'ai arrêté).



La vue est très jolie, mais un orage assez violent nous décide à rentrer à l'hostal. Sur la route j'essaie en vain de prendre un éclair en photo, mais même après 200 photos en rafale, ça ne donne rien. Je réessaie plus tard sur un pont, et...

BINGO

On à aussi la chance de voir un arc-en-ciel (avec pluie et orage, c'est assez rare, non?). Il pleut vraiment des cordes, et en une heure, les rues se sont transformés en rivières.
Du coup, on appréhende le temps de demain.